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Enseigner la façon de résoudre un conflit

Apprendre aux élèves la façon de résoudre un conflit diminue la gestion de ceux-ci et améliore le vivre-ensemble.

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Mises en situation

Tout d'abord, il est important de questionner les élèves. «Qu'est-ce qu'un conflit ?», «qui aime ça avoir des conflits?», «qu'est-ce qu'on peut faire quand survient un conflit?». Il peut parfois être étonnant de voir ce que les élèves répondent. Ce questionnement est important puisqu'il met les bases de l'enseignement. Que savent déjà vos élèves sur le sujet? On leur propose ensuite des petites mises en situation. Des élèves viennent mimer les saynètes à l'avant et on questionne ensuite le reste du groupe. «Qu'est-ce qui vient de se passer?», «comment se sent chaque personne?», «qu'est-ce qui a créé le conflit?», «qu'est-ce qu'ils pourraient faire pour le régler?». Au niveau des solutions, les élèves ont souvent tendance à répondre «on va voir un adulte». C'est généralement ce qu'ils se font dire de faire depuis qu'ils sont tous petits. Par une discussion de groupe, on en vient à trouver le problème, nommer les émotions en jeu et chercher une solution collectivement. Il est important de spécifier que la solution doit être acceptée par les deux élèves, car ils ont parfois tendance à penser qu'en leur propre intérêt.

«Mais moi ma maman veut que j'aille toujours le dire à un adulte.»  -Enfant de maternelle

Il aussi faut leur apprendre quand régler leurs problèmes par eux-mêmes et quand venir en parler à un adulte. 

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Feuille «Résolution de conflits»

Après avoir discuté avec les élèves des différentes étapes nécessaires à une bonne résolution de conflits à travers les mises en situation, il est intéressant de mettre sur papier cette séquence. Cet exercice demande aux élèves de replacer les images des quatre étapes de résolution de conflit dans le bon ordre. 

 

** Pour les élèves pour qui c'est parfois plus difficile de gérer leurs conflits, il est possible de garder cette feuille affichée à un endroit stratégique dans la classe afin de lui servir d'aide-mémoire.

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Activité sur la résolution de conflits

Pour travailler la résolution de conflit, l’album « Sans toi » de Geneviève Côté a été lu aux élèves. Suite à la lecture, une discussion a été réalisée avec les élèves, des questions leur ont été posées :

Pourquoi les deux amis se sont-ils chicanés ?

Comment le lapin et le cochon se sentent-ils à la p. 5-6 ?

 Quelle est l’émotion ressentie ?  LA COLÈRE

Qu’est-ce qui te fait dire cela ? Les sourcils froncés

                                                                                  Comment le lapin et le cochon se sentent-ils à la p. 13-14?

                                                                                                          Quelle est l’émotion ressentie ? LA TRISTESSE  

                                                                                        Qu’est-ce qui te fait dire cela ? Leurs oreilles par en bas

Comment se sont-ils réconciliés ?

Après cette discussion, les 6 étapes illustrées de la résolution de conflit d’Amélie Pépin ont été présentées aux élèves en fessant des liens avec l’album.

Ensuite, 7 conflits qui sont arrivés en classe ont été improvisés avec l’aide de l’enseignante et toute la classe ensemble a analysé les conflits avec les 6 étapes et cherché des solutions afin de mieux les outiller si d’autres situations comme celles-là se reproduisent. Pour que ce soit plus significatif pour eux, les élèves ont colorié les solutions possibles qu’on peut prendre lorsqu’arrive un conflit et leurs improvisations ont été prises en photos.

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Résolution de conflit au conseil de coopération

Toutes les semaines, les enfants avaient la possibilité d’écrire sur le coupon « Je veux parler de … » afin qu’on puisse échanger sur certains sujets au conseil de coopération. Si vous instaurez un conseil de coopération, il est important d’expliquer aux enfants que ce coupon sert à discuter de comportement ou d’éléments dans la classe sans parler d’une personne en particulier, afin de ne pas affecter l’estime des autres. Il est également essentiel d’expliquer que ces coupons doivent servir pour le bien commun de tous. Par la suite, lors des conseils de coopération, l’enseignante doit amener les élèves à chercher eux-mêmes les solutions à leurs conflits. En effet, lors du conseil, chaque élève peut proposer une solution et expliquer pourquoi celle-ci serait efficace. Ensuite, les enfants peuvent débattre de la meilleure solution possible. L’enseignante peut également guider les élèves dans la recherche de solution. Un vote peut parfois être nécessaire pour choisir la solution. Puisque les enfants sont impliqués dans la démarche de la résolution du conflit, ils se sentent davantage concernés par le problème vécu par une majorité du groupe.  

 

Exemples de conflits

Au cours du stage, il y a eu quelques conflits aux casiers. Un élève a décidé d’écrire un coupon sur le sujet afin qu’on en discute. Les élèves ont trouvé plusieurs solutions pour régler le problème généralisé. Ils ont proposé que chacun porte une attention particulière pour ouvrir son casier de manière qu’il n’empiète pas l’espace de leur voisin. Vu l’espace étroit, plusieurs conflits étaient dus au fait que certains enfants se bousculaient. Les élèves ont proposé que chacun marche calmement dans les casiers et s’habillent doucement afin d’éviter de heurter son voisin. J’ai eu beaucoup moins de conflits à régler aux casiers par la suite.

À quelques reprises pendant le stage, des enfants ont écrit un coupon de conseil pour discuter des élèves qui parlent pendant le travail demandé. À chaque fois, je leur demandais de trouver des solutions. Voici des exemples de  solutions qu’ils ont trouvées :

  • Engagement de tous à main levée à ne pas parler

  • Écrire le numéro des personnes qui parlent pour qu’ils perdent du temps à la récréation.

  • Donner des badges à ceux qui sont en silence (système de classe)

Malgré que le problème n’a jamais été complètement résolu, j’ai vu une belle amélioration. Puisque les élèves ont trouvé des solutions à ce problème lors du conseil, il était plus facile pour moi en classe de gérer le problème, car je pouvais me référer à la solution qu’ils avaient trouvée.  Le vivre-ensemble et la cohésion de groupe se sont améliorés, car ils travaillaient ensemble pour régler un problème commun.

© 2018

Créé avec Wix.com

Auteures : Carolane Lefrançois, Marie-Christine Domey et Joanie Dion-Chabot.

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